Même si notre ville fait plutôt figure de bonne élève avec la proposition d’une option végétarienne quotidienne dans les cantines, l’obligation de s’inscrire plusieurs mois à l’avance pour bénéficier de cette option est une contrainte importante. Nous regrettons ainsi à nouveau le manque de flexibilité, tant sur l’inscription que sur la fréquence (impossibilité d’avoir un menu composé de 3 ou 4 repas végétariens par semaine, par exemple).
Nous considérons que cette flexibilité est nécessaire pour permettre une adoption progressive mais massive d’une alimentation moins carnée, condition obligatoire pour atteindre des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour limiter le réchauffement climatique, comme le rappelle la proposition de loi de notre députée, qui sera votée le 6 avril prochain. À défaut, le risque de rejet est fort et cela ne fait qu’alimenter le discours radical de celles et ceux qui sont opposés à ce tournant crucial dans nos régimes alimentaires. En un mot : ce manque de flexibilité est contreproductif.
Et rappelons enfin qu’il ne s’agit évidemment pas de demander une offre « à la carte », au choix sur place chaque jour, comme a pu le caricaturer Madame l’adjointe à l’éducation, participant là aussi à décrédibiliser l’opération. Le gaspillage n’est pas de mise !
Laurent Guillard, Francesca Pasquini et Thomas Bury
[…] Tribune en ligne d’avril 2023 des élus […]