Nous sommes depuis toujours en désaccord avec la politique familiale de la majorité municipale. Cette politique reprend en effet un peu trop souvent les idées et la rhétorique de certains groupes religieux traditionalistes.
Dernière illustration : la ville a remporté fin novembre le prix de « l’Alliance pour un amour durable » qui, sous couvert d’améliorer la société, porte un message de culpabilisation envers les séparations. Le fameux principe de « nous savons mieux que vous ce qui est bien pour vous », que l’on peut retrouver ailleurs sur l’IVG.
Cette « Alliance » laisse ainsi entendre qu’une séparation entraîne des violences (alors que, quand il y en a, il s’agit justement plus souvent de mettre un terme à celles-ci). Elle insiste aussi sur le fait qu’une séparation entraîne des conséquences financières négatives, surtout sur les femmes qui se retrouvent seules. C’est une réalité mais la conclusion à en tirer devrait être qu’il faut assurer à chaque individu les moyens d’une existence digne plutôt que de soumettre une telle existence à l’obligation de vivre à deux voire de « s’asservir » à un partenaire plus aisé.
Sans oublier que l’amour, ce n’est forcément un couple, et ce n’est pas qu’une femme et un homme.
Cette vision de la société, qui ne prend pas en compte la diversité des situations, n’est pas la nôtre.
Laurent Guillard, Francesca Pasquini et Thomas Bury
[…] Tribune en ligne de décembre 2023 des élus […]